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Choisir la langue
À la défense des droits de la personne
Défenseurs et défenseuses mondiaux du Robert F. Kennedy Human Rights
Léonie Couture

Léonie Couture Santé et sécurité des femmes

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ANNÉES 7 à 12  /  DURÉE SUGGÉRÉE = Trois classes de 60 minutes

MALALA YOUSAFZAI

Ce plan de leçon a été conçu par le centre Robert F. Kennedy Human Rights. Il a été légèrement modifié en fonction du contexte et des valeurs de l’éducation au Canada.

Malala Yousafzai

[Traduction libre] « Certaines personnes se contentent de demander aux autres d’agir. Moi, je me dis : pourquoi devrais-je attendre que quelqu’un d’autre le fasse? Pourquoi ne pas faire moi-même un pas en avant? »

Biographie

Malala Yousafzai est une étudiante et une militante pour l’éducation. Née à Mingora, une ville du district de Swat situé dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, dans le nord-ouest du Pakistan, Malala est connue pour sa lutte en faveur du droit à l’éducation et des droits des femmes, en particulier dans la vallée de Swat, où les talibans interdisent aux filles d’aller à l’école. En 2009, à l’âge de 11 ou 12 ans, Malala rédige un blogue sous un pseudonyme pour la British Broadcasting Corporation (BBC), où elle décrit sa vie sous le règne des talibans et leurs tentatives de prise de contrôle de la vallée, et exprime ses opinions sur la promotion de l’éducation des filles dans la vallée de Swat. L’été de la même année, Malala fait l’objet d’un documentaire du New York Times au moment où l’armée pakistanaise intervient dans la région, et dont l’intervention prendra fin avec la seconde bataille de Swat. Malala devient de plus en plus connue. Elle donne des entrevues dans la presse et à la télévision, et est mise en candidature pour l’International Children’s Peace Prize (prix international de la paix destiné aux enfants) par Desmond Tutu, militant sud-africain et défenseur des droits de la personne célébré par le programme Speak Truth to Power. En octobre 2012, Malala est victime d’une tentative d’assassinat par les talibans qui la laisse dans un état critique et déclenche une énorme vague de soutien à son égard, tant dans son pays qu’à l’échelle internationale. Gordon Brown, l’envoyé spécial des Nations Unies pour l’éducation mondiale, lance une pétition au nom de Malala en utilisant le slogan « Je suis Malala ». Cette pétition, qui presse pour la scolarisation de tous les enfants du monde avant la fin de 2015, mène à la ratification de la première loi pakistanaise sur le droit à l’éducation. Malala est la lauréate du premier prix national de la jeunesse pour la paix du Pakistan. Le 12 juillet 2013, pour célébrer son 16e anniversaire et la Journée de Malala, journée déclarée en son honneur par des responsables des Nations Unies, Malala prononce un discours au siège des Nations Unies, à New York, son premier depuis l’attentat, où elle parle de l’importance de l’éducation universelle. Le 10 décembre 2014, Malala reçoit le prix Nobel de la paix pour sa lutte contre la répression des enfants et des jeunes, et pour le droit de tous les enfants à l’éducation.

Discours de Malala Yousafzai à l’occasion de la « prise de contrôle » des Nations Unies par les jeunes (la « Journée de Malala »), le 12 juillet 2013

[Traduction libre]
Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Honorable secrétaire général, M. Ban Ki-moon, Respecté président de l’Assemblée générale, M. Vuk Jeremic, Honorable envoyé des Nations Unies pour l’éducation mondiale, M. Gordon Brown, Aînés respectés, et mes chers frères et sœurs,

C’est un honneur pour moi aujourd’hui de prendre la parole à nouveau après si longtemps. Le fait d’être ici en présence de personnes si honorables est un grand moment de ma vie.

Je ne sais pas par où commencer mon discours. Je ne sais pas ce que les gens s’attendent à entendre. Mais tout d’abord, je remercie Dieu, pour qui nous sommes tous égaux, et je remercie toutes les personnes qui ont prié pour que je me rétablisse vite et que je puisse mener une nouvelle vie. Je n’arrive pas à croire combien les gens m’ont témoigné d’amour. J’ai reçu des milliers de cartes de vœux et des cadeaux du monde entier. Merci à tous. Merci à tous les enfants dont les paroles innocentes m’ont encouragée. Merci à mes aînés dont les prières m’ont donné de la force. Je tiens à remercier les infirmières, les médecins et tout le personnel des hôpitaux au Pakistan et au Royaume-Uni, ainsi que le gouvernement des Émirats arabes unis, qui m’ont aidée à me rétablir et à retrouver mes forces.

Je soutiens pleinement M. Ban Ki-moon, le secrétaire général, dans son initiative « L’éducation avant tout », et le travail de l’envoyé spécial des Nations Unies, M. Gordon Brown. Je les remercie tous les deux pour le leadership dont ils font preuve. Ils continuent à nous donner envie d’agir.

Chers frères et sœurs, souvenez-vous : la « Journée de Malala » ne m’appartient pas. C’est celle de toutes les femmes, de tous les garçons et de toutes les filles qui ont pris la parole pour défendre leurs droits. Il y a des centaines de militantes et militants des droits de la personne et de travailleuses et travailleurs sociaux qui non seulement plaident en faveur des droits de la personne, mais se battent pour atteindre leurs objectifs d’éducation, de paix et d’égalité. Des milliers de personnes ont été tuées par les terroristes et des millions ont été blessées. Je ne suis que l’une de ces personnes. Je suis une fille parmi d’autres.

Je parle — non pas pour moi, mais pour toutes les filles et les garçons. J’élève ma voix — non pas pour que je puisse crier, mais pour que ceux et celles qui n’ont pas de voix puissent être entendus; ceux et celles qui ont lutté pour leurs droits : le droit de vivre en paix; le droit d’être traité avec dignité; le droit à l’égalité des chances; le droit à l’éducation. Chers amis, le 9 octobre 2012, les talibans ont tiré sur le côté gauche de mon visage. Ils ont aussi tiré sur mes amis. Ils pensaient que les balles nous feraient taire. Mais ils ont échoué. Et puis, de ce silence se sont élevées des milliers de voix. Les terroristes pensaient qu’ils pourraient nous faire changer d’objectifs et abandonner nos ambitions, mais rien dans ma vie n’a changé, sauf ceci : la faiblesse, la peur et le désespoir ont disparu. La force, la puissance et le courage sont nés. Je suis la même Malala. Mes ambitions sont les mêmes. Mes espoirs sont les mêmes. Mes rêves sont les mêmes.

Chers frères et sœurs, je ne suis contre personne. Je ne suis pas non plus ici pour parler de vengeance personnelle contre les talibans ou tout autre groupe de terroristes. Je suis ici pour parler du droit à l’éducation de chaque enfant. Je veux que les fils et les filles de tous les extrémistes, en particulier les talibans, puissent recevoir une éducation.

Je n’ai même pas de haine contre le taliban qui m’a tiré dessus. Même si j’avais une arme à feu en main et qu’il se trouvait en face de moi, je ne lui tirerais pas dessus. C’est la compassion que j’ai apprise de Mahomet, le prophète de la miséricorde, de Jésus Christ et de Bouddha. C’est le goût du changement dont j’ai hérité de Martin Luther King, de Nelson Mandela et de Muhammad Ali Jinnah. C’est la philosophie de la non-violence que j’ai apprise de Gandhi Jee, de Bacha Khan et de Mère Teresa. Et c’est le pardon que mon père et ma mère m’ont appris. Et c’est ce que mon âme me dit : soit pacifique et aimante pour tout le monde.

Chers frères et sœurs, c’est dans les ténèbres que nous nous rendons compte de l’importance de la lumière. Nous sommes conscients de l’importance de notre voix quand nous sommes réduits au silence. De la même manière, lorsque nous étions à Swat, dans le nord du Pakistan, nous nous sommes rendu compte de l’importance des stylos et des livres quand nous avons vu les armes de guerre. Cette parole sage est vraie : « La plume est plus puissante que l’épée ». Les extrémistes ont peur des livres et des stylos. La puissance de l’éducation leur fait peur. Ils ont peur des femmes. La puissance de la voix des femmes leur fait peur. C’est pourquoi ils ont tué 14 étudiants en médecine dans le récent attentat de Quetta. Et c’est pourquoi ils ont tué beaucoup d’enseignantes et de personnes qui travaillent pour lutter contre la polio à Khyber Pakhtunkhwa et dans les régions tribales du Pakistan. C’est pourquoi, tous les jours, ils font exploser des écoles. Parce qu’ils avaient, et qu’ils ont toujours, peur du changement et de l’égalité que nous apporterons dans notre société.

Je me souviens qu’il y avait un garçon dans notre école à qui un journaliste a demandé, « Pourquoi est-ce que les talibans sont contre l’éducation? ». Il a répondu très simplement. En montrant son livre, il a dit : « Un taliban ne sait pas ce qui est écrit dans ce livre. ». Les talibans pensent que Dieu est une toute petite personne conservatrice qui envoie les filles en enfer juste parce qu’elles vont à l’école.

Les terroristes utilisent à mauvais escient et à leur avantage le nom de l’islam et de la société pachtoune. Le Pakistan est un pays démocratique qui aime la paix. Les Pachtounes veulent l’éducation de leurs filles et de leurs fils. Et l’islam est une religion de paix, d’humanité et de fraternité. L’islam dit que l’éducation est non seulement un droit de chaque enfant, mais également un devoir et une responsabilité.

Monsieur le Secrétaire général, la paix est nécessaire à l’éducation. Dans de nombreuses parties du monde, en particulier au Pakistan et en Afghanistan, le terrorisme, les guerres et les conflits empêchent les enfants d’aller à l’école. Nous sommes vraiment fatigués de ces guerres. Dans de nombreuses régions du monde, les femmes et les enfants souffrent de bien des manières. En Inde, des enfants pauvres et innocents sont forcés de travailler. Beaucoup d’écoles ont été détruites au Nigéria. En Afghanistan, la population subit les conséquences de l’extrémisme depuis des décennies. Les jeunes filles doivent faire du travail domestique et sont obligées de se marier à un jeune âge. La pauvreté, l’ignorance, l’injustice, le racisme et la privation des droits fondamentaux sont les principaux problèmes rencontrés par les hommes et les femmes.

Chers amis, je me concentre aujourd’hui sur les droits des femmes et l’éducation des filles parce que ce sont elles qui souffrent le plus. À une certaine époque, les militantes demandaient aux hommes de défendre leurs droits. Mais, cette fois, nous allons le faire nous-mêmes. Je ne dis pas aux hommes d’arrêter de défendre les droits des femmes, mais je souhaite que les femmes disposent de l’autonomie nécessaire pour mener leur combat elles-mêmes. Chers sœurs et frères, le moment est venu de nous faire entendre.

Aujourd’hui, donc, nous exhortons les dirigeants et dirigeantes du monde à changer leurs politiques stratégiques en faveur de la paix et de la prospérité. Nous les prions de veiller à ce que tous les accords de paix protègent véritablement les droits des femmes et des enfants. Un accord qui va à l’encontre de la dignité des femmes et de leurs droits est inacceptable. Nous pressons tous les gouvernements d’assurer une éducation gratuite et obligatoire aux enfants du monde entier. Nous demandons instamment à tous les gouvernements de lutter contre le terrorisme et la violence, et de protéger les enfants contre la brutalité et le danger. Nous incitons vivement les pays développés à soutenir l’expansion des possibilités d’éducation pour les filles dans les pays en développement. Nous invitons toutes les communautés à faire preuve de tolérance, à rejeter les préjugés fondés sur les castes, les croyances, les confessions, les religions ou le sexe, et à garantir la liberté et l’égalité des femmes afin qu’elles puissent s’épanouir. Nous ne pouvons espérer réussir comme humanité si la moitié d’entre nous sont retenus en arrière. Nous demandons à nos sœurs du monde entier d’être courageuses, de se servir de la force qui les habite et de réaliser leur plein potentiel.

Chers frères et sœurs, nous voulons des écoles et une éducation pour assurer à chaque enfant un bel avenir. Nous allons continuer notre voyage vers notre objectif de paix et d’éducation pour tous. Personne ne peut nous arrêter. Nous allons parler de nos droits et nous allons changer les choses par nos paroles. Nous devons croire en la puissance et la force de nos mots. Nos mots peuvent changer le monde parce que nous sommes tous ensemble, unis pour la cause de l’éducation. Et si nous voulons atteindre notre objectif, alors servons-nous de cette arme qu’est le savoir et trouvons notre protection dans l’unité et la solidarité.

Chers frères et sœurs, n’oublions pas que des millions de personnes souffrent de la pauvreté, de l’injustice et de l’ignorance. N’oublions pas que des millions d’enfants ne vont pas à l’école. N’oublions pas que nos frères et sœurs espèrent un avenir pacifique et lumineux. Alors faisons campagne contre l’analphabétisme, la pauvreté et le terrorisme à l’échelle de la planète. Prenons nos livres et nos stylos. Ce sont nos armes les plus puissantes. Un enfant, un enseignant, un stylo et un livre peuvent changer le monde.

L’éducation est la seule solution. L’éducation avant tout.

À la défense du droit à l’éducation — Je suis Malala

Survol

Années d’études : De la 7e à la 12année

Questions liées aux droits de la personne : droit de vivre sans discrimination, liberté de pensée et d’expression, droit à l’éducation

Déclaration universelle des droits de l’homme

  • Article 1 : Tous les êtres humains naissent libres et égaux
  • Article 3 : Droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne
  • Article 5 : Nul ne sera soumis à des peines ou traitements dégradants
  • Article 7 : Protection égale contre toute discrimination
  • Article 18 : Liberté de pensée, de conscience et de religion
  • Article 19 : Droit à la liberté d’opinion et d’expression
  • Article 26 : Droit à l’éducation

Questions d’orientation

  • Quels obstacles nuisent à l’éducation des filles et empêchent celles-ci d’aller à l’école?
  • Que peut-on faire pour aplanir ces obstacles?
  • Quelles sont les répercussions de l’éducation des filles sur la famille ou la communauté?
  • Comment Malala utilise-t-elle sa voix pour défendre ses droits et ceux des autres?

Objectifs d’apprentissage

À la fin de la leçon, les élèves seront plus aptes :

  • à discuter de l’importance de l’éducation et de l’égalité d’accès à l’éducation;
  • à exposer les raisons pour lesquelles les filles se heurtent à des obstacles et à de la discrimination en matière d’accès à l’éducation;
  • à décrire les répercussions de l’éducation des filles sur la communauté mondiale;
  • à discuter de quelles manières ils pourraient élever leurs voix à la défense des autres comme le fait Malala.

Connaissances et habiletés

  • Collecte de données et de statistiques
  • Expression écrite
  • Utilisation d’information de sources orales, écrites et en ligne
  • Acquisition de connaissances de base

Concepts

  • Pauvreté dans le monde
  • Courage
  • Droit à l’éducation
  • Compassion
  • Paix
  • Humanité
  • Fraternité
  • Discrimination
  • Pacifisme

Vocabulaire

  • Talibans
  • Action politique
  • Prix Nobel de la paix
  • Iman
  • Vallée de Swat
  • Pakistan
  • Nations Unies
  • Bravoure
  • Régions tribales
  • Pachtoune
  • Islam

Matériel

Activités

Durée suggérée

De 80 à 160 minutes selon la durée de la vidéo montrée

Exercice préparatoire

Demandez aux élèves de former de petits groupes et de faire ce qui suit :

  • Indiquer leur choix de carrière ou futur domaine d’études collégiales ou universitaires;
  • Décrire les études qu’ils devront faire pour atteindre leurs objectifs.

Invitez les élèves à revenir en grand groupe et demandez à un membre de chaque groupe de présenter les réponses de son groupe. Insistez sur l’importance du diplôme d’études secondaires dans la société d’aujourd’hui, même pour les élèves qui n’envisagent pas de poursuivre des études collégiales ou universitaires.

Demandez aux élèves ce qui leur serait arrivé s’ils n’avaient pas pu aller à l’école, s’ils ne savaient ni lire ni écrire. Que serait-il arrivé s’ils avaient été obligés d’abandonner leurs études après l’école élémentaire? Comment auraient-ils pu atteindre leurs objectifs?

Activité 1

  • L’éducation des filles et des femmes transforme nos existences de huit manières différentes :
    1. L’éducation sauve des vies maternelles;
    2. L’éducation des mères sauve des vies d’enfants;
    3. L’éducation des mères améliore la nutrition des enfants;
    4. L’éducation améliore les perspectives d’emploi des femmes et des hommes;
    5. L’éducation limite le mariage des enfants et réduit les grossesses précoces;
    6. L’éducation rend plus tolérant;
    7. Une éducation plus équitable favorise la croissance économique;
    8. L’éducation rend plus soucieux de l’environnement.
  • Affichez huit grandes feuilles de papier sur les murs de la classe pour chacun des huit énoncés ci-dessus et invitez les élèves à se déplacer pour y écrire les raisons possibles de ces énoncés. Ensuite, présentez des statistiques qui appuient ce que les élèves ont écrit, et servez-vous en pour amorcer une discussion de groupe.
  • Montrez la vidéo La plus grande leçon du monde sur les objectifs mondiaux de développement durable de 2030. Discutez de la vidéo et en particulier de l’objectif 4 sur l’éducation. Faites un lien avec les espoirs et les rêves des élèves.
    Vous avez accès à des fiches pédagogiques sur l’objectif 4.

Activité 2

Activité 3

  • Montrez la vidéo du discours (en anglais seulement) que Malala a prononcé à la Chambre des communes le jour où elle a reçu la citoyenneté canadienne honoraire, ou demandez aux élèves de lire la transcription du discours (en version française).
  • Demandez-leur de réagir au discours.
    Malala parle de nombreux concepts. Quels sont-ils?
  • Invitez les élèves à faire un exercice d’écriture sur la manière dont Malala exprime ces concepts dans son discours (les élèves pourraient avoir besoin de se référer à la transcription pendant l’exercice).
  • Demandez aux élèves de discuter de la manière dont Malala fait le lien entre sa philosophie et celle des grands artisans de la paix et adeptes de la non-violence, ou de mettre leurs idées par écrit.

Cadre international des droits de la personne

Depuis l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme par les Nations Unies en 1948, beaucoup d’autres documents internationaux, c’est-à-dire des traités, des pactes ou des conventions, ont été rédigés pour préciser ces droits encore davantage. En ratifiant ces documents, les pays s’engagent à protéger les droits qui y sont reconnus. Parfois, les Nations Unies créent une institution expressément chargée de veiller à ce que les pays s’y conforment.

Voici des exemples de documents internationaux pertinents :

Convention relative aux droits de l’enfant

  • Article 2 : Droit d’être protégé contre toutes formes de discrimination
  • Article 13 : Liberté d’expression
  • Article 14 : Liberté de pensée, de conscience et de religion
  • Article 28 : Droit à l’éducation

Charte canadienne des droits et libertés

  • Libertés fondamentales
  • Garanties juridiques
  • Droits à l’égalité

Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes

  • Article 1 : Discrimination
  • Article 4 : Mesures spéciales
  • Article 5 : Stéréotypes
  • Article 10 : Éducation
  • Article 16 : Mariage et vie familiale

Déclaration sur les droits des peuples autochtones

  • Article 7 : Droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de la personne
  • Article 14 : Droit d’établir leurs propres systèmes scolaires
  • Article 21 : Droit d’améliorer leur sort
  • Article 22 : Protection des droits des femmes et des enfants

Devenir un défenseur ou une défenseuse

  • Montrez la vidéo du discours (en anglais seulement) que Malala a prononcé le jour où elle a reçu la citoyenneté canadienne honoraire, ou demandez aux élèves de lire la transcription du discours (en version française).
  • Écrivez au tableau l’extrait suivant de son discours :

    « Quand j’étais petite, je pensais que je devais attendre d’être adulte pour être une leader. J’ai toutefois appris que même la voix d’un enfant peut être entendue dans le monde entier.

    Aux jeunes femmes du Canada, je tiens à dire ceci : foncez et élevez la voix, et la prochaine fois que je visiterai votre pays, j’espère qu’un plus grand nombre d’entre vous siégeront dans cette enceinte.

    Je demande aux hommes du Canada d’être de fiers féministes et d’aider les femmes à avoir accès aux mêmes possibilités que les hommes. »

  • Discutez des questions ci-dessous avec les élèves :
    • Que signifie être un militant ou une militante, ou un défenseur ou une défenseuse?
    • En quoi Malala est-elle une défenseuse?
    • Qu’est-ce que la citation ci-dessus signifie pour vous?
    • Comment pouvez-vous faire entendre votre voix au nom de ceux et celles qui ne peuvent faire entendre la leur?
    • Que pouvez-vous faire pour devenir vous-même un défenseur ou une défenseuse?
  • Demandez aux élèves de former des groupes d’action de 3 à 5 personnes.
  • Demandez à chaque groupe de choisir des enjeux scolaire, communautaire, national et international qui les intéressent particulièrement. Invitez-les ensuite à inscrire les enjeux choisis sur un tableau-papier, dans la bonne catégorie : enjeu scolaire; enjeu communautaire; enjeu national; enjeu international.
  • Demandez à chaque groupe de sélectionner un enjeu sur lequel il se concentrera pendant une certaine période qui se terminera avec une journée d’action à organiser à l’échelle de l’école.
  • Invitez les élèves à se poser les questions suivantes pendant l’élaboration de leur plan d’action :
    1. Quel est notre objectif? Désirons-nous sensibiliser la communauté à un enjeu en particulier? Souhaitons-nous faire changer une loi ou une politique? Voulons-nous appuyer publiquement un défenseur ou une défenseuse des droits de la personne comme Malala?
    2. Avec qui devons-nous travailler ou qui devons-nous influencer pour atteindre notre objectif? Un homme politique, une journaliste, d’autres élèves, des membres de la communauté, des administrateurs scolaires?
    3. Comment pouvons-nous entrer en contact avec ces personnes?
    4. Quelle action mènerons-nous? (p. ex. création d’un message d’intérêt public ou d’une vidéo, rédaction d’une lettre à l’intention du journal local, organisation d’une campagne d’envoi de lettres ou invitation d’un conférencier ou d’une conférencière)
    5. De quoi aurons-nous besoin pour mener notre action? (p. ex. matériel, ressources)
    6. À nous de jouer!

Ressources supplémentaires

YOUSAFZAI, Malala, et Christina LAMB. Moi Malala : l’autobiographie officielle — En luttant pour l’éducation, elle a changé le monde, Little, Brown & Company, New York, 2013.

Note de lecture, Moi, Malala, je lutte pour l’éducation et je résiste aux talibans.

Discours d’acceptation du prix Nobel de la paix par Malala Yousafzai, en octobre 2014.

Vidéo sur Malala comprenant des extraits de son discours devant les Nations Unies le jour de son 16anniversaire de naissance.

L’éducation des filles, Plan International.

Article de l’UNESCO. « L’UNESCO et le Pakistan lancent un Fonds Malala pour l’éducation des filles ».

Genre et éducation : À quand l’égalité?, guide d’animation et instructions à l’intention des joueurs, 2014.

Article de l’UNICEF au sujet du blogue Diary of Pakistani School Girl (le journal d’une élève pakistanaise), 20 février 2013.

MAZZA, Viviana. L’histoire de Malala : celle qui a dit non aux talibans, Gallimard Jeunesse, 2013. (Un extrait du livre est accessible en ligne)

Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. Apprenez-en davantage sur les mécanismes de surveillance des droits de l’homme des Nations Unies, dont les organes créés pour surveiller l’application des principaux traités internationaux relatifs aux droits de l’homme et les Procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme.

© 2017 Robert F. Kennedy Human Rights