ANNÉES 5 à 12 / DURÉE SUGGÉRÉE = Quatre classes de 60 minutes
El Jones, poète officielle de la ville d’Halifax depuis 2013, est une slameuse et militante afro-métisse qui a trouvé un lien de solidarité avec [traduction libre] « la tradition politique et prophétique de la Nouvelle-Écosse africaine ». L’activisme d’El Jones est né de son art. Celle-ci a commencé à militer pour apporter de la sincérité à ses mots. Elle a trouvé sa voie dans l’action auprès de personnes incarcérées et la mobilisation des jeunes. Elle a créé un genre de slam qui vise à donner aux Néoécossais et Néoécossaises d’origine africaine des moyens de s’affirmer, et qui est accessible aux personnes dont la capacité de compréhension en lecture est faible. En 2014, elle a publié son premier livre de poèmes, Live From the Afrikan Resistance!, qui cherche tant à sensibiliser la population qu’à lui donner des moyens d’agir.
Lancé à l’occasion d’un séminaire par Nina Wilson, Sheelah Mclean, Sylvia McAdam et Jessica Gordon, de la Saskatchewan, à la fin de 2012, le mouvement Idle No More est un mouvement populaire national qui vise à renforcer la souveraineté autochtone en faisant pression de manière pacifique sur le gouvernement canadien pour que celui-ci protège les droits issus des traités et l’environnement. Le mouvement a attiré l’attention de tout le pays lors de sa première journée d’action, le 10 décembre 2012, à l’occasion de laquelle il a exhorté le gouvernement fédéral à protéger les terres et les droits des Autochtones, et à abandonner le projet d’oléoduc Northern Gateway. Grâce à la couverture médiatique et aux médias sociaux, le mouvement Idle No More s’est répandu dans tout le Canada et continue de susciter la discussion sur les droits autochtones.
Le chef Darcy Bear a été élu chef de la Première Nation de Whitecap Dakota pour la première fois en 1991. Alors âgé de 23 ans, il entrait en fonction dans un conseil de bande aux prises avec un déficit. Darcy Bear a toujours concentré ses efforts sur le développement et l’autodétermination des Autochtones. Pendant plus de 20 ans, il a travaillé au redressement de l’économie et à l’amélioration de la qualité de vie dans sa communauté. Au nombre de ses réalisations les plus remarquables figurent la baisse du taux de chômage, qui est passé de 70 à 4,1 %, la mise en place d’un code foncier autonome et une plus grande transparence dans les dépenses de la bande. Sous la direction de Darcy Bear, la bande exploite maintenant un terrain de golf, ce qui donne à la communauté plus d’emplois qu’elle a de membres. Le chef Bear est déterminé à renforcer les économies des Premières Nations de l’intérieur en tant que partie intégrante de l’économie canadienne générale.
Membre de la nation dénée, Stephen Kakfwi est un militant, un musicien, un ancien politicien et un survivant des pensionnats indiens. Connu pour son approche directe, il a aidé les peuples autochtones des Territoires du Nord-Ouest à renforcer leur capacité à jouer un rôle dans les dossiers politiques, en particulier ceux du pipeline de la vallée du Mackenzie et de l’établissement du territoire du Nunavut. Stephen Kakfwi a été président de la nation dénée et premier ministre des Territoires du Nord-Ouest. Il s’emploie à équilibrer, d’une part, la préservation de la culture, de la langue, de la tradition et de l’environnement autochtones, et, d’autre part, l’entière participation des Autochtones à la vie politique et économique générale. Il a reçu le Prix national d’excellence décerné aux Autochtones (fonction publique) en 1997.