Samantha Nutt a fondé War Child Canada en 1999. C’est après avoir vu, à l’âge de 25 ans, la vulnérabilité des enfants et des familles dans les pays déchirés par la guerre, en particulier la Somalie, qu’elle a cherché une approche populaire pour répondre aux besoins humanitaires. Ce qui au départ était un projet mené en solo par une jeune médecin — Samantha Nutt — est devenu plus de 15 ans plus tard une importante organisation reconnue à l’échelle internationale en grande partie grâce au soutien de musiciennes et musiciens canadiens ayant une carrière internationale. Attirée par le côté humanitaire de la médecine, Samantha Nutt est déterminée à bâtir des communautés fortes jusqu’à ce que son travail devienne inutile, à travailler avec des groupes locaux jusqu’à ce que War Child devienne obsolète. Reconnue pour son franc parler, Samantha Nutt est devenue l’une des voix les plus influentes du Canada en ce qui a trait aux effets de la guerre sur les femmes et les enfants. Elle a reçu l’Ordre du Canada et la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II en reconnaissance de son travail.
L’Association canadienne des sociétés Elizabeth Fry soutient les femmes qui sont prises en charge par le système de justice pénale ou à risque de l’être. Elizabeth Fry, une quaker britannique qui, au XIXe siècle, s’est employée à soutenir les femmes incarcérées dans des asiles pour les pauvres, est la source d’inspiration des sociétés. D’un bout à l’autre du Canada, 24 sociétés membres communautaires autonomes mènent des recherches et offrent des programmes, dont des programmes de counseling, de réinsertion et de soutien devant les tribunaux. Les sociétés Elizabeth Fry, dont la première a été fondée en 1939 par la députée Agnes Macphail, s’appuient sur des principes comme la justice, le respect de la vie privée, la réalité et l’honnêteté. En plus de soutenir les femmes à risque, elles sensibilisent la population aux difficultés que rencontrent ces femmes.
Lieutenant-général et sénateur à la retraite, Roméo Dallaire est connu dans le monde entier pour le leadeurship dont il a fait preuve pendant la Mission des Nations Unies pour l’assistance au Rwanda en 1993 et 1994. Soucieux de mettre fin au massacre de Tutsis et de Hutus modérés, il a été témoin des horreurs du génocide. Ce qu’il a vu a provoqué chez lui un grave état de stress post-traumatique qui a mis fin à sa carrière militaire. Cette expérience lui a aussi donné la détermination d’apporter des changements aux mesures de prévention des génocides et de changer la vie des personnes touchées par la guerre. Il a créé l’Initiative Enfants soldats, qui vise à mettre fin à la participation des enfants à la guerre, et a codirigé le projet La volonté d’intervenir, qui étudie les moyens de prévenir le génocide et en fait la promotion.