Autres défenseurs et défenseuses des droits de la personne
L’objet de Parler vrai au pouvoir Canada est de faire connaitre les parcours de Canadiennes et Canadiens qui se consacrent à la défense des droits de la personne. Comme le Canada compte de nombreux citoyens et citoyennes soucieux de faire avancer les droits de la personne, nous avons voulu mettre en valeur d’autres membres de la communauté des défenseurs et défenseuses des droits de la personne. Nous espérons que vos élèves trouveront nos portraits de défenseurs et défenseuses inspirants. Qui sait s’ils ne se découvriront pas, en lisant les parcours de ces personnes, une nouvelle mission!
Harsha Walia
Fondatrice de la section vancouvéroise de l’organisme No One Is Illegal, Harsha Walia est une militante pour la justice sociale originaire de l’Asie du Sud qui axe son action sur la solidarité avec les populations migrantes et autochtones, ainsi que sur l’élimination de la violence fondée sur le sexe, en particulier dans le quartier Downtown Eastside de Vancouver. No One Is Illegal fournit un appui direct aux communautés réfugiées et autochtones, et sensibilise la population aux défis que doivent relever ces deux groupes. Harsha Walia elle-même s’inspire de la bataille que son grand-père a menée contre l’Empire britannique des Indes avant leur partition. Son livre, Démanteler les frontières contre l’impérialisme et le colonialisme, publié en anglais en 2013 (2015 pour la version française), est à la fois un outil de sensibilisation aux déplacements massifs et un guide pour créer des mouvements.
- Santé et sécurité des femmes
- Vérité et réconciliation
Karen O’Shannacery
Militante vouée à la défense des sans-abris, Karen O’Shannacery a travaillé à la Lookout Emergency Aid Society de Vancouver à partir de la création de l’organisme en 1971 jusqu’à son départ à la retraite en 2014. La Lookout Society offre aux personnes à faible revenu ou sans revenu de l’hébergement et des services de soutien, dont des lieux de rencontre pour les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale, des services de santé, des services de counseling en matière de toxicomanie ainsi que de la formation culinaire et technique. Elle aide ces personnes, dont les besoins sont très divers, à retrouver une certaine stabilité et à améliorer leur qualité de vie en leur fournissant, sans porter de jugement, des services souples. Inspirée par les difficultés qu’elle a elle-même vécues dans le quartier Downtown Eastside de Vancouver, où elle a déjà gagné sa vie en vendant de la drogue, Karen O’Shannacery est convaincue que le logement est à la fois la première étape vers l’autonomie et un droit. Elle n’a révélé son passé qu’après son départ à la retraite en 2014.
- Santé et sécurité des femmes
Hannah Taylor
Hannah Taylor milite en faveur des sans-abris et des personnes qui ont faim depuis le jour où elle a vu, à l’âge de 5 ans, un homme qui fouillait dans une poubelle à la recherche de nourriture. Son œuvre de bienfaisance, la Ladybug Foundation, qu’elle a fondée à Winnipeg à l’âge de 8 ans, défend les droits fondamentaux de la personne que sont le droit à un logement convenable et le droit à une nourriture suffisante. Aujourd’hui âgée de 18 ans, Hannah Taylor mène divers programmes, dont le Ladybug Foundation Education Program, qui comprend l’outil makeChange destiné aux classes de la maternelle à la 12e année et qui a pour but de donner aux jeunes des moyens d’agir. Son travail, y compris plus de 175 conférences, a permis de recueillir plus de trois millions de dollars pour des projets visant à aider les sans-abris à obtenir un logement, de la nourriture et davantage de sécurité.
- Santé et sécurité des femmes
- Santé et bienêtre des enfants
Marilou McPhedran
Auteure, professeure, chercheuse et militante, la sénatrice Marilou McPhedran est une ardente défenseuse des droits des filles et des femmes ainsi que des patientes et patients du système de santé du Canada. Originaire de Neepawa (Manitoba), la sénatrice a, au cours de sa très longue carrière de militante des droits de la personne, mis sur pied des cours sur les droits de la personne, présidé des enquêtes sur des cas de violence sexuelle à l’encontre de patientes et patients, mené et signé des études internationales sur divers sujets liés aux femmes et aux soins de santé, et fondé l’Institute for International Women’s Rights au Collège Global de l’Université de Winnipeg. La sénatrice McPhedran a été nommée membre de l’Ordre du Canada en 1985.
- Santé et sécurité des femmes
- Santé et bienêtre des enfants
Sally Armstrong
Plusieurs fois primée, l’auteure, la journaliste et la militante des droits de la personne Sally Armstrong travaille sans relâche pour mettre au jour la situation critique et bien réelle des femmes et des filles qui vivent dans des zones de conflit. Elle surveille en outre la condition des femmes ici même en Amérique du Nord. Née à Montréal (Québec), elle a voyagé aux quatre coins du monde munie d’un calepin et d’une caméra pour documenter les expériences, les violences, les espoirs et les victoires que vivent les populations défavorisées, marginalisées et opprimées. Femme aux multiples talents, dont ceux de conférencière et de conteuse, Sally Armstrong a reçu un grand nombre de prix prestigieux et de grades honorifiques, en plus d’avoir été nommée membre de l’Ordre du Canada.
- Santé et sécurité des femmes
- Santé et bienêtre des enfants
Bridget Perrier
« J’ai été exploitée par des personnes de mon entourage qui étaient censées me protéger. » Née à Thunder Bay (Ontario), donnée en adoption, puis élevée dans une « famille nombreuse et aimante non autochtone », Bridget Perrier a été entraînée dans une vie de prostitution dès l’âge de 12 ans. Après avoir choisi le chemin de la guérison à la suite du décès de son fils, elle a décidé de devenir conférencière motivatrice afin de sensibiliser les autres aux vérités et aux mythes entourant la prostitution, ainsi qu’à la traite de personnes, en particulier dans les communautés autochtones. Bridget Perrier a suivi avec succès le Community Worker Program (du Collège George Brown, à Toronto) et a reçu le prix Woman of Distinction Turning Point de la YWCA en 2006.
- Santé et sécurité des femmes
- Traite de personnes
Andrew et Joan Simone
Le Dr Andrew Simone et son épouse Joan aident les enfants depuis des dizaines d’années par l’intermédiaire de leurs œuvres de bienfaisance Canadian Food for Children et Silent Children’s Mission. Dermatologue réputé de Toronto et diplômé de Harvard, le Dr Simone a complètement changé de vie quand, prenant conscience du fait que de s’enrichir ne le comblait pas, il a entamé une longue correspondance avec sainte Teresa de Calcutta, qui lui a au début demandé d’envoyer de la nourriture aux enfants affamés de Tanzanie et d’Éthiopie. La première œuvre de bienfaisance d’Andrew et Joan Simone aide plus de 20 pays en développement; l’autre, la Silent Children’s Mission, répond aux besoins de base et fournit des soins de santé, du soutien spirituel et des services de counseling afin que les femmes, les enfants et leurs familles sachent que quelqu’un est là pour les aider. Tous deux récipiendaires de l’Ordre du Canada, Andrew et Joan Simone sont maintenant à la retraite, mais leur travail continue d’alléger la souffrance aux quatre coins du monde.
- Santé et sécurité des femmes
- Santé et bienêtre des enfants
- Dignité humaine